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LORTIWA, « artiste réaliste abstrait essentialiste »

 

Eric Noirmain est né en 1962 dans le Nord. Après quelques années d’études à l’Ecole des Beaux-Arts de Tourcoing il travaille au Théâtre National de Lille en tant qu’accessoiriste. Arrivé à Paris en 1996 il réalise régulièrement des pastels sur le macadam tout en exposant périodiquement des encres proches de la tradition de lâcher-prise si caractéristique de la peinture japonaise.

Bientôt l’exécution sur commande de décors et plafonds peints le familiarise avec l’acrylique. Cette nouvelle pratique débouche sur une œuvre différente, toute de rigueur et de précision ; si différente qu’Éric Noirmain décide de créer un alias pour la signer : Lortiwa naît ainsi en 2007.

Des centaines de personnages vont naître peu à peu sous son pinceau.

​Des inconnus, aperçus dans la rue, dans les jardins, au milieu de la foule, Lortiwa les abstrait de leur environnement. Il les isole dans un carré sur un fond uni, d’une teinte volontairement non naturaliste. Seule leur ombre indique qu’ils participent au même monde que nous, cette terre éclairée par une étoile nommée Soleil.

Ne demeure alors que l’essentiel : la présence humaine…

Isolée au cœur d’une case cette présence côtoie sans jamais les croiser d’autres présences, elles aussi dans leurs cases qui, si on pouvait toutes les réunir depuis la première œuvre réalisée par Lortiwa, formeraient un immense damier.

​Caroline de Kergariou

 

 

 

Le Relevé Vespéral.

 

Je nomme ainsi un moment intime avec les souvenirs de ma journée. Une habitude que j’ai adoptée bien avant de peindre et de m’attacher à représenter des inconnus…                                                                                

Une fois la lumière éteinte, si je ne m’endors pas, je pense à des personnes aperçues, et dont l’impression m’est restée, sans s’ancrer durablement dans ma mémoire.

Des impressions plus que des souvenirs.

Si je veux atteindre cette mémoire volatile, je dois juste la laisser faire. Garder la porte ouverte. Alors quelques éclats me reviennent et je suis assez content de voir à nouveau certaines présences que mes yeux avaient enregistrées sans y penser.

Heureusement l’oubli ne conserve ainsi qu’un nombre limité d’éléments. Il aura déjà englouti le trop-plein de la foule et retenu ce qu’il fallait pour pouvoir y revenir.                                                                                                     

J’aime trop ce que m’inspire l’inconnu pour chercher à analyser pourquoi je retiens tel ou telle, et pourquoi mes sens laissent apparemment le reste dans l’oubli… Il y a une partie de moi et une partie de la multitude ce qui est déjà pas mal.

Content aussi d’avoir retenu un instant Isolé dans l’obscurité des éléments, des impressions qui à ce moment-là côtoient déjà la nuit…

Oh ! Mais je m’apprêtais à tenter de clarifier pourquoi je peins des inconnus, et voilà que je vous ai raconté cette histoire de mémoire volatile… Je m'efforcerais d'apporter mes lumières sur ce point une prochaine fois.

Lortiwa

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